samedi 26 juillet 2014

Le suspense se termine. L'attelage fonctionne parfaitement, les voisins en sont témoins. Ils m'encouragent et s'intéressent à mon projet, c'est sympa. Je n'ai embouti ni leur voiture ni leurs chiens respectifs, il y a de l'espoir.

Ce matin, je suis enfin prête à faire un véritable road test (ça fait cool, mais en fait c'est un essai sur route, et même petite route, et même, chemin).


Babel sur le départ
 
Vous noterez la capote, recyclage d'une cape de randonnée généreusement donnée par Alain. ci-dessous, l'autre utilisation de la cape, dans un registre différent, cependant. Hélèna s'en est servie de bonnet pour dormir avec une décoction maison sur les cheveux.

Je compte vendre aux enchères le reste de la cape, soit un devant, avec une poche, et deux bras. Peut-être François Cluzet serait intéressé pour "intouchable, le retour". 

Babel se posait des questions, mais elle m'aime bien.

 

Suivie de mon équipe technique (photographe, analyste de résistance des matériaux et maître chien, j'ai nommé Hélèna), nous démarrons sous les encouragements du maître chien: "assis Babel". La dite Babel couinait un peu au début et se tournait tantôt vers l'avant, tantôt vers l'arrière, puis adopta temporairement la position assise.
Après une dernière photo, je m'élançai vers le large, ou plutôt, mon équipe technique ayant achevé sa tâche, rejoignit le port.

Le démarrage, en légère montée, est difficile. Cela s'avéra ainsi durant toute la sortie. Il faut donc penser à rétrograder sérieusement avant tout arrêt, et spécialement si le redémarrage est en côte.


Nous avons roulé en tout au moins 25km, ce qui me donne une bonne idée de ce qui m'attend. En plat ou en côte légère, je roule moins vite que seule mais ça va. Par contre les montées sont rudes. La bonne nouvelle est que Babel peut descendre, et m'accompagner à côté du vélo. Le Galibier ça sera pour une autre fois.
Nous avons rejoint Redon (10km) par l'ancienne route, très peu fréquentée, puis après deux rond points négociés brillamment, j'ai même lâché le guidon pour tendre mon bras aux moments opportuns, j'ai rejoint la Vilaine et retour par la chemin de halage, sauf qu'à cet endroit, la Vilaine se prélasse en méandres dans les marais et le retour est long. J'ai rencontré des navigateurs.
Leur rude langue, genre purée nordique, m'a fait supposer qu'il s'agissait de Danois.
Le chemin étant hors voiture, Babel a pu courir quelques kilomètres.


Lorsqu'elle est remontée dans la babelmobile, elle a compris que ce n'était pas mal. Du coup elle voyage couchée et c'est beaucoup plus stable pour elle.

La dernière difficulté est le raidillon pour entrer dans Renac, et là, j'ai permis à Babel de se dégourdir les pattes à côté du vélo, hum, hum...

conclusion: ça va aller, je dois penser à alléger mes bagages autant que faire se peut (pas de bouquins volumineux comme j'avais pour la randonnée avec Rolande, Alain et Andrée), et mes étapes seront sans doute entre 40 et 60 km au maximum.
Non seulement Babel s'est bien adaptée mais la remorque n'est pas tombée en 1000 morceaux. J'ai vérifié les liens et ils tiennent mais il faudra les resserrer sans doute de temps en temps.



samedi 19 juillet 2014



Hélèna est revenue de Suède. Heureusement parce que il m'a fallu de la main d'oeuvre....
La superstructure de la carriole, prévue en bambou fendu sera en fait constituée de bambous frais coupé parce que je n'avais pas assez de bambou à fendre. Il me reste quelques gros bambous mais ça me faisait mal au coeur de les fendre. La voisine (83 ans, toujours à droite à gauche dans son champ avec sa brouette et sa chienne), à qui j'avais parlé de mon projet m'avait proposé du bambou. Donc hier, j'y vais, on cause un peu et je m'y mets: couper, effeuiller, et débiter à la bonne dimension. Dans la maison, je monte les bambous sur les cerceaux avec de la cordelette, m'interrompant de temps en temps pour inviter Babel à un petit repos dans la carriole. A chaque fois, je vois bien qu'elle le fait pour me faire plaisir mais son regard la trahit...
A cours de bambou, je me dis "j'en couperai d'autres demain, allons-y, on fait un essai...dehors". Mais c'est bien ça le problème: impossible de sortir la remorque par la porte. Et c'est là que le bonheur de retrouver ma chère enfant a porté tout ses fruits.
En position normale, c'était évident, bien trop large. Debout, les montants implorant le ciel de la laisser sortir, non plus. La situation devenait critique. Couchée sur le côté, les montants d'abord, puis le reste en pivotant, comme lorsqu'on déménage une table plus large que la porte, toujours pas, les murs de la maison étant trop épais. Finalement, en forçant sur les arceaux en plastique, ils on ployé et ça a passé. Papa disait souvent: quand on n'est pas fort, faut être malin, et moi je dis, honteusement, quand on n'est pas malins, et bah des fois, vaut mieux être fort! Mais en digne fille de Gaston, je n'ai pas oublié la fois où la yole, juste achevée dans la salle à manger de Mantes, a eu aussi du mal à sortir par la fenêtre. J'aurais terminé le toit, ça aurait été impossible. Dommage qu'on était occupées, je n'ai pas de photos.
Bon,  première manche: pas d'abandon, mais pas de gloire non plus.


Deuxième manche: j'attelle, et me voilà partie, sur ma petite route, dans le sens de la pente, vers le virage. Pour un début c'était plus facile, Babel galopant à côté de moi. Je décide de m'arrêter pour la faire monter.

 Plus vite dit que fait: dangereux de s'arrêter, le timon brinquebalait et tapait dans les rayons. En plus c'était dans le virage. J'attends la sortie du virage pour l'arrêt complet, un peu folklorique et pas du tout classe. Je piétinais pour ralentir et me méfiais des pédales dans l'arrière de la cheville. Sinon, quand on roule, la remorque ne se sent pas du tout, vide, elle est légère. Ce sera sans doute différent avec Babel.
Retour à la maison avec Babel dans la remorque (elle a sauté en dehors 2 fois en 100m) et moi marchant à côté du vélo. Ca risque d'être long jusqu'à Vulaines.
C'était l'heure du dîner, donc je laisse tout dehors, il fait beau. Après dîner je cherche sur internet les types d'attelage que les autres zozo ont inventés: en fait ils sont tous pareils, pratiquement, ou alors ce sont des bricoleurs aguerris qui soudent et scient et ont tous les outils du monde.
A 5 heures du matin, grosse pluie que me réveille: en pyjama et tong, et dans le noir je rentre la remorque dans le hangar. Impossible de me rendormir: je cherche la solution à mes soucis d'attelage et décide d'essayer le modèle initial qui est maintenant installé et n'attend plus que je finisse mon café et que j'y aille. J'avais dit à la voisine que je passerai lui montrer aujourd'hui. Ma réputation est en jeu, le freinage va être crucial,  il faudra bien que je m'arrête devant chez elle. En plus il me faut d'autres bambous.
C'est comme dans Tintin: chaque bas de page est un suspense. Donc, je vous raconterai la suite au prochain numéro.

dimanche 13 juillet 2014

Ca progresse, j'ai même fait un essai avec Babel, un peu comme un brouillon parce que c'était encore plus bouts de ficelles qu'en vrai, mais je voulais voir ce que ça donnerait. Babel est venue, a vu mais n'a pas été convaincue! Si je dégoûte même le chien de la randonnée en vélo, ça ne va pas.





 En fait j'ai réessayé depuis et je pense que ça va aller.
J'ai eu des problèmes techniques d'attelage, les pièces fabriquées étaient trop grandes, du coup, j'ai pris la perceuse et la scie et j'ai tout refait à partir de lattes métalliques et d'un bout de gond auquel j'ai enlevé un morceau. C'était moins compliqué que je pensais.


Maintenant il s'agit de construire un abri. Là aussi un brouillon



pour vérifier le principe. Comme ça a l'air de tenir, je suis en train de fendre des bambous pour faire le toit et les côtés. Si j'ai la patience, ce sera pas mal, plus joli que du plastique. Les montants bleus viennent des arceaux que j'avais mis il y a deux ans pour essayer de protéger mes tomates de la maladie. C'était vraiment moche et mes tomates ont pourri quand même! Autant que ça me serve maintenant.
A suivre....


mardi 8 juillet 2014

Depuis le temps que j'en parle, je me suis lancée dans la construction d'une remorque en bambou pour emmener Babel, notre chienne, en vacances en vélo. Ca m'a tellement amusée, avec des problèmes pratiques à résoudre tout du long que je souhaite partager cette funny expérience!
Les aventures de l'année dernière avec Hélèna étaient une première et une dernière (pour le moment) car Hélèna ne souhaite pas repartir en vacances en vélo avec sa vieille môman. 900km et 20 jours de vélo lui ont suffi.
Donc, j'ai trouvé sur internet une compagnie qui construit de remarquables remorques "en vrai" qui coûtent la peau des fesses. Bon, no go MAIS le fondateur Nick Lobnitz a conçu une remorque qui peut être construite avec des matériaux faciles à trouver et très peu d'outils. En ce qui me concerne: les matériaux: bambous, donnés par les parents de Sarah, boulons et écrous, fil de fer de jardin et ficelle. Pour les outils: une scie à métaux, une chignole à main, des tenailles et diverses clés pour boulonner.
J'avais à peu près tout mais j'ai dû racheter de la visserie. Je me suis fait aider par Pascal, le papa de Chloé et Fabrice, l'homme de tous les outils pour découper et percer les 4 pièces métalliques qui servent à fixer les roues. Le reste ce sont mes petites mains laborieuses et néanmoins gracieuses qui ont tout fait!

Je pense que le prix de revient doit frôler les 10€ plus 10€ pour la caisse de transport achetée sur le bon coin.
Voilà en photos ce que ça donne:











La suite vous racontera les premiers essais.