le 25 août 2014
Le babelblog nouveau est arrivé, à la vôtre!! Il s'appelle: le tour de Babel...
lundi 25 août 2014
jeudi 14 août 2014
Le 13 août, Vulaines, 63 km, 584 km
cumulés.
Il pleut dès le réveil. La tente est
pliée mouillée. Je pars vers 8h30, sous la pluie, je prendrai mon
petit déjeuner au café de Cepoy. Pas de chance il est fermé, la
boulangerie aussi. Il pleut vraiment fort, ça monte et le vent
souffle de face. Happy day ! Malgré tout je ne souffre pas, je
ne vais pas vite et ça avance petit à petit. Depuis le départ, je
crois que j'ai acquis un peu d'entraînement et ça se sent. Aucun
bistrot d'ouvert dans les petits villages que je traverse, jusqu'à
Chateau Landon ou le bistrot est très animé, beaucoup de monde,
bien habillé. Il pleut des trombes d'eau. Je bois coup sur coup deux
grands café au lait. Je dégouline et dénote un peu parmi tout ce
beau monde. Je demande si c'est un mariage mais pas de chance, c'est
un enterrement. Ils partent en faisant assaut de parapluies. L'eau
s'accumule sous l'auvent du café et lorsqu'une rafale est plus forte
que les autres l'auvent se déverse d'un seul coup et là c'est le
sauve qui peut. Le cafetier passe la serpillière et je lui demande
quel est le meilleur chemin pour Nemours. Le conseil des habitués du
bar se réunit et à l'unanimité ils me conseillent une petite
route, un peu plus longue mais plus plate et peu fréquentée. Ce qui
s'avère parfaitement exacte et bien utile par ce vent désagréable,
froid et assez fort. Contrairement aux averses fréquentées
auparavant, passagères et suivies de belles éclaircies, je
m'équipe : pantalon et veste soi disant respirant, capuche
nouée sous le menton et je dois même ôter mes lunettes car je n'y
vois vraiment pas bien. Il faudra un jour que quelqu'un invente des essuie-glaces pour lunettes. Par contre, j'ai toujours mes
sandales sans chaussettes. C'est ce qu'il y a de mieux car ça sèche
vite. Arrivée à Nemours sous une pluie battante, je me réfugie à
une terrasse, thé et égouttage, la pluie diminue puis cesse. Sorite
de Nemours compliquée, ce qui me vaut de rencontrer Catherine
une femme à qui je demande mon chemin, elle ne peut pas m'aider mais
on discute un brin. Elle porte un cageot rempli de tomates et de
fruits, elle me dit qu'elle a glané tout ça à la fin du marché.
Effectivement, je me souviens l'avoir aperçue sur la place du marché
alors que les vendeurs ambulants pliaient. Elle me propose des
fruits, je prends un abricot. Finalement c'est en prenant la route
principale passant devant la gare, indiquée par un jeune gars, que
je sors de la ville. Une voiture me dépasse, tourne à la première
route à droite et effectue un demi tour au frein à main, en
dérapant. C'est efficace, impressionnant, jusqu'au jour où ça ne
marchera pas. Il repart dans la même direction, je ne vois pas trop
l'intérêt, sauf qu'arrive une autre voiture qui tente de faire la
même chose mais c'est moins propre. Je suppose que ce sont des
copains qui se défient, ce n'est pas très malin, surtout en pleine
circulation...
Passage d'un pont à forte circulation,
sur la droite descend un sentier qui rejoint le bord du Loing et le
chemin de halage. Ca cahote dur dans la descente, la pluie a tracé
des rigoles.
Suivent de bons kilomètres le long du
Loing,. A un endroit, les riverains ont planté un jardin de part et d'autre du sentier, c'est joli.
Les écluses se succèdent.
Des péniches circulent, ce sont les
premières que je vois.
Les mariniers font preuved'une grande précision aux
écluses, qui semblent automatiques.
Aucun personnel n'est présent
et les vannes fonctionnent seule. Peut-être y a-t-il une
télécommande activée par le batelier. Alain m'avait déconseillé
de passer par la forêt de Fontainebleau, à cause de montées
successives et après Nemours, je suis le canal jusqu'au confluent
avec la Seine. Je mange mon lunch tard à Moret sur Loing, dans une
petit parc au bord de l'eau.
J'ai hâte d'arriver. Le chemin longe un
port batelier, très agréable avec de vrais péniches. Exactement
sur le pont traversant la Seine, Rolande et Alain me rencontrent. Ils
sont en voiture et apportent leur vélo pour m'accompagner les
quelques derniers kilomètres
et me guider de manière à ne pas
avoir à grimper trop d'un coup. On approche
Vulaines est construite sur un
coteau et on peut accéder à la rue de l'église par paliers, ce qui
est une très bonne idée de mon point de vue.
Ca y est, je suis arrivée.
Babel, même chez eux
ne me quitte pas d'une semelle, elle doit craindre que je la laisse.
Je ne tarderai pas à poster le version de Babel d'ici quelques jours et le best of ... A bientôt
Le 12, Cepoy, 0 km !
Pas question de se déplacer à vélo
aujourd'hui. On marche un peu, il fait beau et pas chaud avec
seulement une petite averse dans l'après midi. Babel dort tout son
soûl. Moi aussi, je me lève à 7H30, déjeune et redors jusqu'à
11H30 ! Du jamais vu depuis des années. Cartes postales,
balade, lessive et glandouille. Je prévois ma route pour les deux
petites journées qui me restent. J'envisage de passer par la forêt
de Fontainebleau, par la route ronde. J'appellerai Alain pour savoir
ce qu'il en pense. Il doit rester environ 50-60 km en tout.
Cepoy, 11 août, 49 km, 521 km cumulés
La côte en quittant l'étang de la
vallée, que j'appréhendais car je l'avais descendue en roue libre,
ne me paraît pas si terrible. Bon début. En plus, le snack du
camping sert de bons déjeuners et le gars est bien d'accord avec moi
que le gérant du camping et du snack, n'est pas le plus sympathique
du monde et il m'offre mon 2è café. Il est 10heures passées.
Tout commence bien. Je ne tente pas le
chemin de halage et me retrouve sur de charmantes petites routes qui
effleurent le forêt d'Orléans. Changement de paysage
Plus loin
je demande mon chemin à deux cyclistes et on taille une bavette.
Leur oncle, 63 ans, a fait le tour de la France en vélo : 4700
km et des poussières. Chapeau, d'autant plus qu'il roule environ 80,
100 km par jour. Même sans la Babelmobile, je ne pense pas que je
roulerais tant. Encore un contact bien sympathique.
Puis j'arrive près du canal du Loing.
Je vois une table de pique-nique, il est 2 heures et j'ai faim. Il y
a un vélo de voyage (sacoches et tout) près de la table. Tant
mieux, je vais demander comment est le chemin le long du canal.
Personne... Mais à côté de la table, dans l'ombre, dort une femme.
Je sors Babel en lui chuchotant « reste ici » et je
déjeune en faisant le moins de bruit possible. Quand j'ai eu fini,
je me demande combien cette sieste bucolique va durer. La dame se
réveille, on discute. Elle va vers Nevers en suivant les canaux et
la Loire.
Elle me dit que le chemin de halage est praticable à
vélo mais qu'avec la remorque ce ne sera pas facile ; Comme sur
la carte, je vois un tronçon d'un ou deux km qui croise des routes
je me décide à tenter le coup. Je pourrai toujours sortir si ça ne
convient pas. Je m'engage, ça tire dur. Babel descend et ça va ….à
peu près, jugez par vous même !
Babel décide de se
baigner et saute dans le canal. Les berges sont hautes et elle ne
parvient pas à remonter ! Arrêt du vélo, je me mets à plat
ventre, j'attrape le collier et c'est bon. Dommage que je n'ai pas
pris de photo. J'y ai bien pensé mais je ne voulais pas qu'elle
s'affole ou se fatigue. Dans mon héroïsme (n'ayons pas peur des
mots!) je me suis allongée dans des orties ! Les bras me
grattent un peu pendant un moment mais par chance je ne suis pas très
sensible aux orties. La route est très agréable, traversant de
nombreux villages, d'autant plus morts que c'est lundi et que les
quelques commerces qui restent sont fermés.Je pense que beaucoup de
maisons appartiennent à des anciens : jolis jardins soignés,
ou à des jeunes qui viennent de s'installer : bazar et
travaux. Je connais ça. Je me demande où les habitants gagnent leur
vie. Il semble qu'il y a peu ou pas d'industrie ou d'artisanat, à
part le peintre ou l'électricien du coin qui doit embaucher au plus
un ou deux employés, très peu de commerces : bar-tabac,
épicerie et coiffeur. Il semble que ce sont des villages dortoirs.
Combien de temps et de kilomètres chacun parcourt-il pour aller
travailler ? Et quid des relations sociales ? Je le
remarque mais il faut dire que c'est la même chose à Renac. La vie
sociale des anciens est encore centrée sur le village mais celle des
jeunes est plus éparpillée.
J'approche de Montargis et à un rond
point, j'entends des pneus qui grincent derrière moi. Un couillon
prend le rond point trop vite, bien trop vite. J'ai peur mais c'est
tout, il reste sur sa trajectoire. Contrairement à de nombreuses
villes, l'approche de Montargis est agréable et rapide. Je pense
qu'il y a un camping municipal à Cepoy, à 8 km environ. C'est
confirmé par l'office du tourisme. La Babelmobile se comporte aussi
bien en ville qu'en campagne : montée et descente de trottoir
sans problème, les ronds points sont devenus faciles, elle est aussi
urbaine que rurale. C'est ce qu'il faudra dire dans les pubs... Il
faut juste que je ne m'approche pas trop du trottoir quand je
m'arrête aux feux rouges, sinon, la roue de la charriotte frotte le
long du trottoir et le redémarrage est très dur.
Je compte rester à Cepoy le 12 et
reprendre la route le 13. Babel montre des signes de fatigue et je
crois avoir compris pourquoi : à la maison, elle dort plusieurs
heures par jours et glandouille pas mal. En voyage, dans sa
Babelmobile, elle ne bouge certes pas beaucoup, (sauf quand elle
court, mais pas plus d'une heure, une heure et demie par jour) mais
elle est toujours éveillée. Cela se révèle par peu d'allant et
des troubles digestifs dont je vous épargnerai les détails....
La journée de repos:
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