samedi 19 juillet 2014



Hélèna est revenue de Suède. Heureusement parce que il m'a fallu de la main d'oeuvre....
La superstructure de la carriole, prévue en bambou fendu sera en fait constituée de bambous frais coupé parce que je n'avais pas assez de bambou à fendre. Il me reste quelques gros bambous mais ça me faisait mal au coeur de les fendre. La voisine (83 ans, toujours à droite à gauche dans son champ avec sa brouette et sa chienne), à qui j'avais parlé de mon projet m'avait proposé du bambou. Donc hier, j'y vais, on cause un peu et je m'y mets: couper, effeuiller, et débiter à la bonne dimension. Dans la maison, je monte les bambous sur les cerceaux avec de la cordelette, m'interrompant de temps en temps pour inviter Babel à un petit repos dans la carriole. A chaque fois, je vois bien qu'elle le fait pour me faire plaisir mais son regard la trahit...
A cours de bambou, je me dis "j'en couperai d'autres demain, allons-y, on fait un essai...dehors". Mais c'est bien ça le problème: impossible de sortir la remorque par la porte. Et c'est là que le bonheur de retrouver ma chère enfant a porté tout ses fruits.
En position normale, c'était évident, bien trop large. Debout, les montants implorant le ciel de la laisser sortir, non plus. La situation devenait critique. Couchée sur le côté, les montants d'abord, puis le reste en pivotant, comme lorsqu'on déménage une table plus large que la porte, toujours pas, les murs de la maison étant trop épais. Finalement, en forçant sur les arceaux en plastique, ils on ployé et ça a passé. Papa disait souvent: quand on n'est pas fort, faut être malin, et moi je dis, honteusement, quand on n'est pas malins, et bah des fois, vaut mieux être fort! Mais en digne fille de Gaston, je n'ai pas oublié la fois où la yole, juste achevée dans la salle à manger de Mantes, a eu aussi du mal à sortir par la fenêtre. J'aurais terminé le toit, ça aurait été impossible. Dommage qu'on était occupées, je n'ai pas de photos.
Bon,  première manche: pas d'abandon, mais pas de gloire non plus.


Deuxième manche: j'attelle, et me voilà partie, sur ma petite route, dans le sens de la pente, vers le virage. Pour un début c'était plus facile, Babel galopant à côté de moi. Je décide de m'arrêter pour la faire monter.

 Plus vite dit que fait: dangereux de s'arrêter, le timon brinquebalait et tapait dans les rayons. En plus c'était dans le virage. J'attends la sortie du virage pour l'arrêt complet, un peu folklorique et pas du tout classe. Je piétinais pour ralentir et me méfiais des pédales dans l'arrière de la cheville. Sinon, quand on roule, la remorque ne se sent pas du tout, vide, elle est légère. Ce sera sans doute différent avec Babel.
Retour à la maison avec Babel dans la remorque (elle a sauté en dehors 2 fois en 100m) et moi marchant à côté du vélo. Ca risque d'être long jusqu'à Vulaines.
C'était l'heure du dîner, donc je laisse tout dehors, il fait beau. Après dîner je cherche sur internet les types d'attelage que les autres zozo ont inventés: en fait ils sont tous pareils, pratiquement, ou alors ce sont des bricoleurs aguerris qui soudent et scient et ont tous les outils du monde.
A 5 heures du matin, grosse pluie que me réveille: en pyjama et tong, et dans le noir je rentre la remorque dans le hangar. Impossible de me rendormir: je cherche la solution à mes soucis d'attelage et décide d'essayer le modèle initial qui est maintenant installé et n'attend plus que je finisse mon café et que j'y aille. J'avais dit à la voisine que je passerai lui montrer aujourd'hui. Ma réputation est en jeu, le freinage va être crucial,  il faudra bien que je m'arrête devant chez elle. En plus il me faut d'autres bambous.
C'est comme dans Tintin: chaque bas de page est un suspense. Donc, je vous raconterai la suite au prochain numéro.

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