Le 13 août, Vulaines, 63 km, 584 km
cumulés.
Il pleut dès le réveil. La tente est
pliée mouillée. Je pars vers 8h30, sous la pluie, je prendrai mon
petit déjeuner au café de Cepoy. Pas de chance il est fermé, la
boulangerie aussi. Il pleut vraiment fort, ça monte et le vent
souffle de face. Happy day ! Malgré tout je ne souffre pas, je
ne vais pas vite et ça avance petit à petit. Depuis le départ, je
crois que j'ai acquis un peu d'entraînement et ça se sent. Aucun
bistrot d'ouvert dans les petits villages que je traverse, jusqu'à
Chateau Landon ou le bistrot est très animé, beaucoup de monde,
bien habillé. Il pleut des trombes d'eau. Je bois coup sur coup deux
grands café au lait. Je dégouline et dénote un peu parmi tout ce
beau monde. Je demande si c'est un mariage mais pas de chance, c'est
un enterrement. Ils partent en faisant assaut de parapluies. L'eau
s'accumule sous l'auvent du café et lorsqu'une rafale est plus forte
que les autres l'auvent se déverse d'un seul coup et là c'est le
sauve qui peut. Le cafetier passe la serpillière et je lui demande
quel est le meilleur chemin pour Nemours. Le conseil des habitués du
bar se réunit et à l'unanimité ils me conseillent une petite
route, un peu plus longue mais plus plate et peu fréquentée. Ce qui
s'avère parfaitement exacte et bien utile par ce vent désagréable,
froid et assez fort. Contrairement aux averses fréquentées
auparavant, passagères et suivies de belles éclaircies, je
m'équipe : pantalon et veste soi disant respirant, capuche
nouée sous le menton et je dois même ôter mes lunettes car je n'y
vois vraiment pas bien. Il faudra un jour que quelqu'un invente des essuie-glaces pour lunettes. Par contre, j'ai toujours mes
sandales sans chaussettes. C'est ce qu'il y a de mieux car ça sèche
vite. Arrivée à Nemours sous une pluie battante, je me réfugie à
une terrasse, thé et égouttage, la pluie diminue puis cesse. Sorite
de Nemours compliquée, ce qui me vaut de rencontrer Catherine
une femme à qui je demande mon chemin, elle ne peut pas m'aider mais
on discute un brin. Elle porte un cageot rempli de tomates et de
fruits, elle me dit qu'elle a glané tout ça à la fin du marché.
Effectivement, je me souviens l'avoir aperçue sur la place du marché
alors que les vendeurs ambulants pliaient. Elle me propose des
fruits, je prends un abricot. Finalement c'est en prenant la route
principale passant devant la gare, indiquée par un jeune gars, que
je sors de la ville. Une voiture me dépasse, tourne à la première
route à droite et effectue un demi tour au frein à main, en
dérapant. C'est efficace, impressionnant, jusqu'au jour où ça ne
marchera pas. Il repart dans la même direction, je ne vois pas trop
l'intérêt, sauf qu'arrive une autre voiture qui tente de faire la
même chose mais c'est moins propre. Je suppose que ce sont des
copains qui se défient, ce n'est pas très malin, surtout en pleine
circulation...
Passage d'un pont à forte circulation,
sur la droite descend un sentier qui rejoint le bord du Loing et le
chemin de halage. Ca cahote dur dans la descente, la pluie a tracé
des rigoles.
Suivent de bons kilomètres le long du
Loing,. A un endroit, les riverains ont planté un jardin de part et d'autre du sentier, c'est joli.
Les écluses se succèdent.
Des péniches circulent, ce sont les
premières que je vois.
Les mariniers font preuved'une grande précision aux
écluses, qui semblent automatiques.
Aucun personnel n'est présent
et les vannes fonctionnent seule. Peut-être y a-t-il une
télécommande activée par le batelier. Alain m'avait déconseillé
de passer par la forêt de Fontainebleau, à cause de montées
successives et après Nemours, je suis le canal jusqu'au confluent
avec la Seine. Je mange mon lunch tard à Moret sur Loing, dans une
petit parc au bord de l'eau.
J'ai hâte d'arriver. Le chemin longe un
port batelier, très agréable avec de vrais péniches. Exactement
sur le pont traversant la Seine, Rolande et Alain me rencontrent. Ils
sont en voiture et apportent leur vélo pour m'accompagner les
quelques derniers kilomètres
et me guider de manière à ne pas
avoir à grimper trop d'un coup. On approche
Vulaines est construite sur un
coteau et on peut accéder à la rue de l'église par paliers, ce qui
est une très bonne idée de mon point de vue.
Ca y est, je suis arrivée.
Babel, même chez eux
ne me quitte pas d'une semelle, elle doit craindre que je la laisse.
Je ne tarderai pas à poster le version de Babel d'ici quelques jours et le best of ... A bientôt
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