jeudi 14 août 2014

Le 13 août, Vulaines, 63 km, 584 km cumulés.
Il pleut dès le réveil. La tente est pliée mouillée. Je pars vers 8h30, sous la pluie, je prendrai mon petit déjeuner au café de Cepoy. Pas de chance il est fermé, la boulangerie aussi. Il pleut vraiment fort, ça monte et le vent souffle de face. Happy day ! Malgré tout je ne souffre pas, je ne vais pas vite et ça avance petit à petit. Depuis le départ, je crois que j'ai acquis un peu d'entraînement et ça se sent. Aucun bistrot d'ouvert dans les petits villages que je traverse, jusqu'à Chateau Landon ou le bistrot est très animé, beaucoup de monde, bien habillé. Il pleut des trombes d'eau. Je bois coup sur coup deux grands café au lait. Je dégouline et dénote un peu parmi tout ce beau monde. Je demande si c'est un mariage mais pas de chance, c'est un enterrement. Ils partent en faisant assaut de parapluies. L'eau s'accumule sous l'auvent du café et lorsqu'une rafale est plus forte que les autres l'auvent se déverse d'un seul coup et là c'est le sauve qui peut. Le cafetier passe la serpillière et je lui demande quel est le meilleur chemin pour Nemours. Le conseil des habitués du bar se réunit et à l'unanimité ils me conseillent une petite route, un peu plus longue mais plus plate et peu fréquentée. Ce qui s'avère parfaitement exacte et bien utile par ce vent désagréable, froid et assez fort. Contrairement aux averses fréquentées auparavant, passagères et suivies de belles éclaircies, je m'équipe : pantalon et veste soi disant respirant, capuche nouée sous le menton et je dois même ôter mes lunettes car je n'y vois vraiment pas bien. Il faudra un jour que quelqu'un invente des essuie-glaces pour lunettes. Par contre, j'ai toujours mes sandales sans chaussettes. C'est ce qu'il y a de mieux car ça sèche vite. Arrivée à Nemours sous une pluie battante, je me réfugie à une terrasse, thé et égouttage, la pluie diminue puis cesse. Sorite de Nemours compliquée, ce qui me vaut de rencontrer Catherine


une femme à qui je demande mon chemin, elle ne peut pas m'aider mais on discute un brin. Elle porte un cageot rempli de tomates et de fruits, elle me dit qu'elle a glané tout ça à la fin du marché. Effectivement, je me souviens l'avoir aperçue sur la place du marché alors que les vendeurs ambulants pliaient. Elle me propose des fruits, je prends un abricot. Finalement c'est en prenant la route principale passant devant la gare, indiquée par un jeune gars, que je sors de la ville. Une voiture me dépasse, tourne à la première route à droite et effectue un demi tour au frein à main, en dérapant. C'est efficace, impressionnant, jusqu'au jour où ça ne marchera pas. Il repart dans la même direction, je ne vois pas trop l'intérêt, sauf qu'arrive une autre voiture qui tente de faire la même chose mais c'est moins propre. Je suppose que ce sont des copains qui se défient, ce n'est pas très malin, surtout en pleine circulation...
Passage d'un pont à forte circulation, sur la droite descend un sentier qui rejoint le bord du Loing et le chemin de halage. Ca cahote dur dans la descente, la pluie a tracé des rigoles.
Suivent de bons kilomètres le long du Loing,. A un endroit, les riverains ont planté un jardin de part et d'autre du sentier, c'est joli.


Les écluses se succèdent.
Des péniches circulent, ce sont les premières que je vois. 


Les mariniers font preuved'une grande précision aux écluses, qui semblent automatiques.


Aucun personnel n'est présent et les vannes fonctionnent seule. Peut-être y a-t-il une télécommande activée par le batelier. Alain m'avait déconseillé de passer par la forêt de Fontainebleau, à cause de montées successives et après Nemours, je suis le canal jusqu'au confluent avec la Seine. Je mange mon lunch tard à Moret sur Loing, dans une petit parc au bord de l'eau. 


J'ai hâte d'arriver. Le chemin longe un port batelier, très agréable avec de vrais péniches. Exactement sur le pont traversant la Seine, Rolande et Alain me rencontrent. Ils sont en voiture et apportent leur vélo pour m'accompagner les quelques derniers kilomètres


et me guider de manière à ne pas avoir à grimper trop d'un coup. On approche


Vulaines est construite sur un coteau et on peut accéder à la rue de l'église par paliers, ce qui est une très bonne idée de mon point de vue. 

Ca y est, je suis arrivée.


 
Babel, même chez eux ne me quitte pas d'une semelle, elle doit craindre que je la laisse. 
Je ne tarderai pas à poster le version de Babel d'ici quelques jours et le best of ... A bientôt  



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