St Aubin de Luigné-Gennes 54km 211
cumulé
La nuit dernière, j'ai été
accueillie pour la première fois par des membres de warmshower.
C'est semblable à couchsurfing mais pour les voyageurs à vélo.
J'ai déjà accueilli à Renac un couple hispano-Lithuanien, et deux
argentins. C'était très agréable et intéressant. Donc hier
c'était mon tour d'être accueillie. C'était très bien, on a dîné
sur la terrasse. C'est un jeune couple qui venait d'emménager. Il y
avait aussi un de leurs amis et la maman de Sandrine la jeune femme.
Lui, c'est François, à droite.
Après dîner on a fait une balade près d'un
bras de La Loire. Ils m'ont montré un bac en self service. On utilise une chaine pour le tirer et le bac est relié à un cable pour éviter qu'il ne dérive.
On a aussi parlé de leur vécu au
Tchad. François est enseignant et avec son amie ils ont été
détachés en coopération au Tchad. Il a publié un livre et j'en ai
un exemplaire. Je n'ai pas eu le temps de lire, je n'ai même pas
fini le bouquin que j'avais emporté. J'ai repris la route vers 10H.
Le chemin cycliste longe la Loire jusqu'aux Ponts de Cé, mais
auparavant, je suis passé près d'un lieu dit « Les
lombardières ». N'est-ce pas là que l'oncle Albert y avait
une maison ? Les mémoires de la famille, dites-moi si je me
trompe !
La Loire est vraiment intéressante à
longer. C'est un paysage très changeant et le fleuve peut aussi bien
être langoureux
que plus rude
Après les Ponts de Cé, le chemin
emprunte des petites départementales entre au milieu des champs et
cela pourrait être dans de nombreux endroits de France. Par contre,
dès qu'on retrouve La Loire, le paysage est plus intéressant.
La seule distraction au milieu des
champs, c'est d'étudier les cyclistes qu'on rencontre (ou qui me
doublent, car je crois bien que je n'ai pas encore doublé âme qui
vive (ou plutôt, qui bouge) Ceux qui sont à l'arrêt, ça va, je
les double à l'aise Blaise. Il y a des tribus : papa, maman et
des enfants plus ou moins nombreux et qui se déplacent soit par leur
propre moyen, sur leur vélo, soit par leur propre moyen à moitié,
c'est-à-dire qu'un adulte pédale sur son vélo auquel est attaché
une sorte de demi vélo sur lequel est le petit, ou enfin, par les
moyens de papa ou maman qui le remorque. J'ai aussi vu une petite
fille sur le devant d'un tricycle, genre engin de colporteur, et
maman qui tirait un demi vélo vide, peut-être avaient-ils semé le
petit frère ? Il y a aussi les tandems, l'adulte pédale et
l'enfant remue les jambes en rythme. J'ai aussi rencontré un couple
qui me bat à plates coutures : un chien qui courait à côté
et un chaton dans le panier du guidon. Ils m'ont doublé, je
soupçonne le chien d'aider son maître, tricheurs !!! Par
contre, je les ai retrouvés plus loin et le chien en avait plein les
pattes.
Ils avaient parcouru une dizaine de km et cherchaient
sur le bon coin à acheter une remorque. Merci smartphones. Il y a
des sportifs qui ne daignent pas (parfois) me saluer, ou saluer
quiconque, il y a les gens qui font juste un tour, trahis par leur
absence de bagage. Il y a les high tech : superbe vélos et
bagages où rien ne dépasse, tout est dans leur rutilantes sacoches
ortlieb, le top des sacoches. Et puis tous les autres, MAIS,
Messieurs et Mesdames, il n'y a qu'une et unique Babelmobile,
appréciée et saluée la plupart du temps. Ou source d'un regard et
d'un sourire. Parfois elle ne suscite même pas un regard : il y
a des gens soucieux tout de même !
Il y a aussi les maisons. Certaines sont en schiste, un peu comme par chez moi, mais elles sont enduites et les fenêtres et portes sont en tuffeau.
D'autres encluent de pierres de taille. J'imagine qu'elles viennent de plus belles demeures et ont été recyclées, en sorte!
Côté culturel, c'est un peu maigre.
Je ne suis pas sûre de visiter beaucoup de châteaux. Il y a la
question des distances: ce qui se fait en 10mn de voiture me prendra
une heure et la question de Babel, elle n'est pas admise et ne peut
pas rester longtemps seule dans ou attachée à la remorque. Un quart
d'heure c'est à peu près ce que j'estime raisonnable.
Par contre je traverse de nombreuses
« petites cités de caractère » et là ça dépend d'un
facteur essentiel : si la dite cité est en bord de Loire et
carrément sur les quais, je l'apprécie à sa juste valeur. Si la
malheureuse est un peu au dessus de la Loire, je l'ignore
complètement. Le facteur « côte » est primordial.
A Gennes, accueil très chaleureux au
camping, la dame s'extasie sur Babel, sur la remorque et ne me fait
pas payer pour Babel, un groupe de cyclistes (17 dont 9 enfants) qui
m'avait dépassée discute avec moi et comble de félicité, il y a
une dégustation gratuite de crémant de Loire !
La chance !
et j'en profite... raisonnablement.
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